vendredi 19 juin 2015

Chronique : La face cachée de Margo



Titre : La face cachée de Margo
Auteur : John Green
Date de parution : 2009
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 386


Note : 9/10






"Mar-go-Roth-Spie-gel-man, le nom aux six syllabes qui fait fantasmer Quentin depuis toujours. Alors forcément, quand elle s'introduit dans sa chambre, une nuit, par la fenêtre ouverte, pour l'entraîner dans une expédition vengeresse, il la suit.
Mais au lendemain de leur folle nuit blanche, Margo n'apparaît pas au lycée. Elle a disparu.
Quentin saura-t-il décrypter les indices qu'elle lui a laissés pour la retrouver? Plus il s'en approche, plus Margo semble lui échapper..."

Ohh John Green, John Green, John Green. C’est le 2ème roman que je lis de l’auteur (après Nos étoiles contraires) et j’ai juste adoré ! Retrouvé l’auteur, même dans un tout autre registre a été un pur bonheur !
Dans ce roman on suit Quentin, le voisin de Margo. Quentin est un jeune garçon tout ce qu’il y a de plus normal, ni un héros ni un souffre-douleur comme on a l’habitude d’en voir dans les romanes jeunesse. Il est amoureux de Mago et lorsqu’elle frappe à sa fenêtre une nuit pour lui demander de la suivre et de l’aider, il n’hésite pas. Ils vont passer une nuit de malade, j’ai vraiment adoré cette expédition complètement folle même si certains passages sont peu crédibles. S’en suit la disparition de Margo et le long et fastidieux  périple de Quentin pour la retrouver. La encore, j’ai adoré.
Je me suis beaucoup attaché au personnage de Quentin mais aussi à ses amis Ben et Radar. Ils sont gentils, drôles et terriblement « humains ». J’ai eu l’impression que rien n’était surjoué ou exagéré. Tout est simple et naturel. Mago par contre m’a légerement agacé de par son comportement, ses réactions… Peut-être m’a—elle énervée ca elle est tout ce que je n’oserai jamais être…. Mais quoi qu’il en soit, j’ai tout de même bien accroché au personnage.
L’écriture et simple, belle et fluide. John Green  a ce don de vous faire lire ses lignes une à une, une après l’autre sans même que l’en s’en rende compte. J’ai très vite terminé le roman, et je n’aurais pas dit non à quelques chapitres de plus à la recherche de Mago.
J’ai beaucoup apprécié la fin, il n’y a pas à dire, John Green sait clôturer ses histoires tout en beauté et en poésie. Je n’ai qu’une hâte : enfin voir l’adaptation cinématographique du roman !



« Margo a toujours adoré les mystères. Et la suite des événements n'a cessé de me prouver qu'elle les aimait tellement qu'elle en est devenu un. »


« On a tous des failles. Tout le monde commence comme un vaisseau étanche. Et puis des évènements se produisent, on est quitté, on n'est pas aimé, on n'est pas compris, on ne comprend pas les autres, et on se perd, on se déçoit et on se fait du mal. Le vaisseau commence alors à se fissurer par endroits. Et effectivement, une fois que le bateau prend l'eau, la fin est inéluctable. Quand il commence à pleuvoir à l'intérieur de la galerie marchande, on sait qu'elle ne sera jamais reconstruite. Mais entre le moment où les fissures apparaissent et celui où l'on sombre, il s'écoule un immense laps de temps. Ce n'est que dans cet intervalle qu'on se perçoit mutuellement, parce que, par nos fentes, on voit à l'extérieur de nous et à l'intérieur des autres par les leurs. Quand s'est-on vu face-à-face ? Pas tant que tu n'as pas glissé ton regard par mes fentes et moi le mien par les tiennes. Auparavant, on contemplait l'idée qu'on s'était faite chacun l'un de l'autre. Mais une fois le vaisseau fissuré, la lumière peut entrer. Et sortir. »

Chronique : Remise de peine




Titre : Remise de peine
Auteur : Patrick Modino
Date de parution : Janvier 1988
Editeur : Editions du Seuil
Nombre de pages : 166


Note : 6/10






"Patoche et son frère sont hébergés par des amies de leurs parents. De ces femmes, ils savent peu : des bribes de conversations, des portes entrebâillées, de fugitifs visiteurs, des visages baignés de larmes, des sourires de façade, et ces mots, de nombreuses fois égrenés, "la bande de la rue Lauriston". Dans ce monde intangible, les deux frères se tiennent par la main, promenant leur enfance au gré d'escapades nocturnes au château voisin et d'excursions à Paris, en attendant qu'un jour prochain enfin quelqu'un vienne les chercher."



Patrick Modiano. Le fameux Patrick Modiano. Ca fait longtemps que j’entends parler de cet auteur et de ses nombreuses œuvres. J’ai trouvé ce livre dans une bourse au livre et je me suis dit que je ne pouvais pas passer à coter de cet auteur.
Bon, déjà le roman est très très petit. 166 pages c’est court. Trop court. En effet, j’ai bien aimé ce récit mais l’ai trouvé bien trop court. Je pense que ca ne sert à rien de parler du contenu, de l’histoire puisque le résumé du roman dit presque tout. Il faut savoir que ce roman est une autobiographie. Ou du moins, une parcelle d’autobioaphie. Ici n’est exploitée qu’une infime partie de l’enfance de l’auteur. J’aurais bien aimé pouvoir lire quelque chose de plus long, pouvoir découvrir un morceau bien plus large de la vie de l’auteur. C’est dommage que ce soit si court.

J’ai bien aimé l’écriture, les phrases sont bien tournées, c’est simple, fluide… Ca se lit rapidement. Je pense que je tenterai un autre Modiano si l’occasion se présente !